L’orgasme féminin : faisons le point !
Le 21 décembre, c’est la journée mondiale de l’orgasme ! L’occasion de parler de plaisir sexuel, et plus spécifiquement de jouissance féminine. Enjeu suprême idéalisé de la sexualité moderne, apothéose auréolée de mystère, l’orgasme féminin est un sujet érotique qui véhicule beaucoup de questions et de fantasmes. De quoi parle-t-on exactement ? Quelles sont les zones érogènes à stimuler ? Plutôt clitoridienne ou vaginale ? Le point G, mythe ou réalité ? Comment atteindre le 7e ciel à coup sûr ? Ensemble, faisons le point sur cette thématique hautement hot !
Qu’est-ce que l’orgasme féminin ?
L’orgasme féminin est le degré le plus haut de l’excitation sexuelle chez la femme. Le terme « orgasme » vient du grec ancien « orgasmós », dérivé du verbe « orgáô » qui signifie littéralement « enfler », « gonfler », et de façon plus imagée « être empli de désir amoureux ». L’orgasme est également appelé la « petite mort », par comparaison avec les phénomènes d’évanouissement et de frisson nerveux que cette expression désignait au XVIe siècle.
Qu’est-ce qui provoque l’orgasme chez la femme ?
L’orgasme résulte d’une stimulation sexuelle. La plupart du temps, c’est la stimulation physique du clitoris qui permet aux femmes de jouir. Mais ce n’est pas la seule partie de l’anatomie féminine susceptible de provoquer excitation et plaisir. Les principales zones érogènes chez la femme sont la vulve, le vagin, la région anale, les seins, les fesses, la bouche, les oreilles, le cou, le dos ou encore le nombril. C’est une liste non exhaustive, qui dépend beaucoup de chaque personne ! De plus, la jouissance n’a pas qu’une dimension physique. L’aspect psychologique joue grandement dans l’atteinte de cet état de bien-être ultime. Solliciter l’esprit et les sens autres que le toucher permet de varier les stimuli et donc d’augmenter les chances d’accéder à l’orgasme.
Quand l’orgasme se produit-il ?
L’orgasme est la troisième étape du processus de réponse sexuelle humaine tel que décrit par les sexologues américains William Masters et Virginia Johnson dans les années 1960. En effet, selon ce modèle, un cycle sexuel complet chez l’Homme se décompose en quatre phases :
- l’excitation, correspondant à la montée du désir à la suite d’une stimulation sexuelle ;
- le plateau, phase la plus longue au cours de laquelle les réactions s’intensifient si la stimulation est maintenue ;
- l’orgasme, pic du plaisir et instant très bref où toute la tension sexuelle est brusquement libérée ;
- la résolution, étape finale pendant laquelle l’excitation redescend et le corps se relâche.
Comment l’orgasme féminin se manifeste-t-il ?
Même si les sensations éprouvées lors d’un rapport sexuel varient d’un individu à l’autre, le corps féminin a des réactions physiques et cérébrales typiques. Juste au moment de l’orgasme :
- les muscles du vagin se contractent rapidement et de façon involontaire (entre 3 et 15 contractions vaginales espacées d’environ 0,8 seconde) ;
- des contractions se font également ressentir dans les muscles du périnée, de l’utérus, de l’anus et du bas-ventre ;
- la lubrification du vagin est maximale ;
- le rythme cardiaque s’emballe (pouvant atteindre jusqu’à 180 pulsations par minute) ;
- les pupilles sont très dilatées ;
- le visage est souvent pris de spasmes ;
- certains fluides peuvent être expulsés (soit un liquide sécrété par les glandes para-urétrales correspondant à l’éjaculation féminine, soit un jet parfois impressionnant provenant de la vessie et évacué par l’urètre chez les femmes fontaines) ;
- le cerveau libère des endorphines et de l’ocytocine, les hormones dites du plaisir et de l’attachement, responsables d’une sensation d’extase et d’euphorie diffusant dans tout le corps.
Clitoridienne ou vaginale ?
Le clitoris, c’est l’organe dédié au plaisir chez la femme. À l’heure actuelle, on ne lui connaît pas d’autre fonction. Il a longtemps été restreint à sa partie visible, le gland, « bouton » de la taille d’un petit pois se situant à l’avant de la vulve. C’est grâce à des études menées au début de ce siècle qu’on a pu en découvrir l’anatomie complète. Le gland clitoridien fait environ 5 mm ; le clitoris dans sa totalité mesure en moyenne entre 10 et 13 cm. La plus grande partie du clitoris est en fait interne et donc invisible. Elle comprend le corps du clitoris, les piliers et les bulbes du vestibule, ces derniers enserrant l’urètre et le vagin.Longtemps, on a opposé orgasme clitoridien et orgasme vaginal, le deuxième étant très souvent associé à la stimulation du fameux point G. Ce dernier correspondrait à un endroit précis à l’intérieur du vagin, situé sur sa face avant à environ deux phalanges de profondeur, reconnaissable à sa texture légèrement différente du reste de la paroi vaginale. Mais depuis sa première évocation dans les années 1950, son existence est toujours débattue. À ce jour, rien n’a permis de prouver scientifiquement que le point G existe. De plus, les découvertes récentes sur le clitoris ont fait émerger la théorie la plus partagée aujourd’hui : le point G serait en réalité plutôt une zone G, combinaison du clitoris, de l’urètre et de la paroi vaginale, alors appelée « complexe clitoro-urétro-vaginal (CUV) ». Il n’existerait donc pas deux orgasmes différents, un clitoridien et un vaginal, mais un seul orgasme global lié à la stimulation, externe ou interne, d’une ou de plusieurs parties de ce complexe.
Comment atteindre l’orgasme féminin ?
Pas de recette miracle malheureusement ! Le complexe CUV étant le siège du déclenchement de l’orgasme chez la femme, il paraît logique de chercher à adopter des positions sexuelles qui permettent de l’exciter. D’un point de vue purement mécanique, une étude aurait démontré que la position la plus efficace pour augmenter l’afflux sanguin vers le clitoris dans un rapport hétérosexuel avec pénétration est le missionnaire avec oreiller. Mais dans ce domaine, point de règle universelle : chaque personne est différente. Missionnaire simple, amazone, 69, levrette, masturbation au doigt ou avec sextoy, l’important n’est pas tant la position que la situation. Connaître son corps, avoir une bonne estime de soi, se sentir en confiance avec son ou sa partenaire, tester différentes pratiques, s’autoriser à lâcher prise : autant de petits éléments qui mis bout à bout permettent d’accéder à la pleine satisfaction sexuelle. Et finalement, le meilleur moyen d’accéder à l’orgasme féminin, serait-ce plutôt de ne pas le rechercher à tout prix ?!
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Écrit par cd